Le Greenwashing plus sévèrement sanctionné avec la loi climat

Si vous ne savez pas ce qu’est le Greenwashing, sachez que vous y avez déjà été confronté, par exemple en achetant votre lessive ou des produits ménagers. Derrière ce terme, à priori rassurant pour le consommateur, se cache une pratique marketing interdite. Et pour y faire face, l’Assemblée Nationale vient de durcir la loi.

Qu’est-ce que le greenwashing ?

Cette technique marketing permet aux entreprises de se donner une bonne image en se vantant de pratiques écologiques et d’investissements dans ce sens. Mais dans les faits, les sommes investies sont dépensées dans la communication et les produits ou services qu’offre l’entreprise, et non à des fins écologiques. Et, à l’inverse, aucun fond n’est investi dans la protection et la sauvegarde de l’environnement.

Alors que met en place l’Etat français pour contrer ce phénomène ? Débattue à l’Assemblée Nationale à la fin du mois de mars, les articles 4 et 5 de la loi climat ont été adoptés en première lecture par l’hémicycle. Ces articles stipulent : « Lorsque la pratique commerciale trompeuse consiste à laisser entendre ou à donner l’impression qu’un bien ou un service a un effet positif ou n’a pas d’incidence sur l’environnement ou qu’il est moins néfaste pour l’environnement que les biens ou services concurrents », l’entreprise sera sanctionnée. L’amende était de 50% « des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique qualifiée de blanchiment écologique », dorénavant, elle atteindra 80% des dépenses engagées.

L’exemple des produits ménagers

Concrètement, pour en revenir aux produits ménagers qui, pour beaucoup, pratiquent le greenwashing, qu’est-ce que cela veut dire ? Sur la bouteille de spray désinfectant que vous achetez en grande surface, bien souvent figure des dessins ou des photos d’arbres, d’étendues vertes, de fleurs, … Le greenwashing c’est lorsque vous avez ces représentations sur les bouteilles vous faisant croire que les produits et les odeurs sont naturelles.

Se dirige-t-on vers un marketing plus honnête ?

Avec cette loi et l’apparition depuis quelques années des nutri-score alimentaires, la tendance serait plutôt positive. Mais, à l’instar des réseaux sociaux très compliqué à maîtriser, il y a certainement encore un énorme cap à passer avant d’arriver à un marketing honnête. Et cette loi répond plus à une lutte contre le dérèglement climatique, comme le précise l’intitulé de l’amendement qu’à une réelle volonté de réguler les dérives du marketing d’influence.

Enfin, les entreprises privées dominantes et leurs armées d’avocat ne sont-elles pas plus en avance que la législation en matière d’innovation ? On est en droit de le penser et ainsi estimer qu’un marketing plus honnête n’est peut-être pas encore pour demain.